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Les belles histoires

Publié par Provenceinfos

un festival de contes inédit


à Montpellier

CONTE ET CONTEUR

Vous propose

à Montpellier

★★★

un festival de contes inédit

proposé par mondoral.org 2013

à Montpellier

★ un festival de contes inédit ★

un festival de contes inédit

un festival de contes inédit

un festival de contes inédit

à Montpellier

Les belles histoires

à Montpellier

Ce festival de contes, qui se tiendra du 8 au 12 avril au théâtre Gérard Philipe et en centre-ville montpelliérain dans le cadre d’une « balade contée », mêlera folklore, exotisme, histoires traditionnelles et contes ancestraux revisités. L’occasion pour le public de découvrir cet art si particulier de la parole, mais aussi de venir écouter six artistes locaux et nationaux aux styles et registres éclectiques (programme attaché à cet email).

Un cadre urbain inédit

L’imaginaire associe traditionnellement le conte au cadre intimiste de l’histoire énoncée au coin du feu, où l’on se réunit en petit comité et où petits et grands sont attentifs aux récits qui prennent vie à la tombée de la nuit. Si de nombreux festivals de contes existent déjà dans l’arrière-pays héraultais ou gardois (Sommières, Uzès, Viols-le-Fort), « il fallait que la ville ait enfin un festival important » nous confie Robin Recours de la Cie Balladons, co-créateur et organisateur du festival.

Un festival qui, rappelle-t-il, vise tous les publics et souhaite faire découvrir ou redécouvrir l’univers des contes et de la littérature orale par le biais de quatre conteurs aux styles variés pour des histoires drôles, émouvantes, sages ou facétieuses, traditionnelles ou modernisées. Une scène ouverte est également proposée le samedi soir afin de laisser place à des artistes débutants. Enfin, le festival se clôture par une « balade contée », pour laquelle les conteurs se feront guides dans le centre-ville de Montpellier, devenu scène grandeur nature pour l’occasion.

Histoires ancestrales et contes d’Ariège

Venu raconter les histoires folkloriques de sa terre d’origine, farfouillant dans sa « besace à mémoire », Olivier de Robert introduira ce festival par des chroniques populaires qu’il a glanées au hasard de ses rencontres sur les chemins, au comptoir des cafés, sur les bancs et les places des marchés. Autant de récits qui sont des « prétextes au voyage » et dans lesquels de sorcières en fées, de pierres magiques en saint dresseur d’ours, de demoiselles moustachues en contrebandiers anthropophages, se révèle l’Ariège et ses mystères. Car conter, pour Olivier, « c’est prêter [sa] voix aux taiseux qui savent les choses essentielles et n’en disent rien ou presque, de peur de déranger. Tricoter des bouts de phrases toutes simples pour finir par dire les grandes vérités, celles qui viennent du fond de l’âme humaine. »

Nasredine ou les pas sages d’un fou

Le conteur franco-algérien Kamel Zouaoui viendra nous restituer les facéties de Nasredine le Hodja, qui sont « le triomphe quotidien de la malice populaire sur le pouvoir et la bêtise humaine ». Illustre penseur de l’Islam du 13e siècle, mi-sage mi-fou, Nasredine propose, sous une apparente naïveté, un enseignement philosophique sur l’injustice sociale, la paresse, l’intolérance, la gourmandise, l’égoïsme, l’ignorance, les privilèges des classes, les mystères de la vie et de la mort… Point d’homme qui ne soit épargné : prince ou mendiant, érudit ou ignorant, jeune ou vieux, il nous rappelle que la sagesse n’est pas affaire de milieu social.
festival de contes

La veillée contée : un éclectisme de styles

Quatre conteurs se succéderont pour un voyage crépusculaire dans des univers et registres divers. Avec un style acéré et décalé, Jordi Cardoner viendra revisiter et moderniser les contes merveilleux de notre enfance : Jack et le haricot transgénique, Boucle d’or et les sans-papiers ou Ali le bab et les 35 heures peupleront ses Contes de distraction massive, pour un Spectacle atypique et interactif.

Luca Marchesini a arpenté les bois d’Italie et de Galice et viendra nous livrer les aventures qui mettent en scène les êtres surnaturels hostiles qu’il a parfois rencontrés : sorcières, ogres, géants méchants ou stupides, lutins malicieux… Avec suspense et humour dans ces contes souvent facétieux, où la ruse du héros le sauve in extremis du danger.

De son côté, Benoît Ramos, conteur iconoclaste, nous livrera des histoires qu’il a créées. L’occasion pour l’artiste de dépoussiérer les contes traditionnels par un souffle de modernité et d’établir des passerelles entre contes et jeu théâtral.

Enfin, Robin Recours, conteur plus traditionnel alliant humour, poésie et pédagogie, nous livrera des histoires en langue étrangère, issues de son Spectacle Il était une fois les langues… Version originale sous-titrée. Il nous fera voyager tour à tour en Afrique, en Chine, dans les pays d’Orient ou en terres aborigènes. L’occasion de rappeler que l’humour est un langage universel !

Le conte, miroir de l’âme ?

« Il était une fois. » La formule magique ouvre les portes de l’imaginaire. Loin d’être des formes archaïques et naïves pour les enfants, nous savons que ces histoires sont des fictions particulières : les personnages, leurs actions et les objets y sont symboliques, allégoriques, et puisent dans les représentations collectives. C’est cette vertu du partage, cette capacité à réunir sous des images et des mystères communs qui pérennisent cet art de la parole. « Pareilles à des vers de terre qui, dit-on, fécondent la terre qu’ils traversent aveuglément, les histoires passent de bouches à oreilles et disent, depuis longtemps, ce que rien d’autre ne peut dire. Elles percent les murailles invisibles qui nous séparent les uns des autres, ignorent le temps et l’espace, et simplement se perpétuent » rappelait avec justesse Jean-Claude Carrière.

Plaisir ancien et universel, forme de connaissance populaire et savante, parfois drôle, triste ou spirituelle, le conte traverse les époques et les cultures par un singulier principe de permanence. Ces « belles histoires » intemporelles sont là pour semer le doute, pour renforcer ou ébranler les lois, pour raffiner ou pervertir nos rapports familiaux, sociaux, pour dérouter la politique, provoquer constamment l’au-delà. Souvent d’ailleurs, elles s’achèvent sur une note indéfinie qui semble refuser de conclure, qui élargit notre regard et prolonge la situation jusqu’aux frontières du mystère.

Rendez-vous donc dès le 8 avril pour ces « belles histoires » qui sont un supplément d’inattendu, de curiosité et de merveilleux dans le quotidien, et touchent gracieusement à tous les points de l’interrogation humaine, comme des étincelles autour d’un même feu.

Infos pratiques

Du 8 au 12 avril, au théâtre Gérard Philipe, 7 Rue Pages, 34070 Montpellier
Tram 3 arrêt Plan Cabanes

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Credits

Conteurs.fr, lien cliquez ici

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